Le Bracketing, technique photo

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Pour exposer correctement une image, la solution la plus fiable consiste à réaliser une série de prises de vues d’une même scène, sans variation du cadrage, tout en faisant varier certains paramètres. Le terme exact est BRACKETING ! Cette méthode de travail, fréquemment utilisé par les Pros, ne fait pas beaucoup d ‘émules chez les amateurs. Utilisée à bon escient, le bracketing peut sauver certaines images difficiles à exposer lors de la prise de vue. Découvrez en intégralité, cette technique photo.

HDR noir et blanc

Le bracketing, découvrons cette technique

Le choix de réaliser un bracketing, s’impose dès lors que la scène est fixe : une nature morte, un paysage… Le cadrage ne doit pas varier, sous peine de ne plus pouvoir assembler les calques lors du traitement HDR, par exemple. Donc, une image fixe comportant des écarts importants de luminosité, ou à laquelle nous souhaiterions appliquer différentes profondeurs de champs, ou mises au point…mérite un bracketing.

Hérité de la photo argentique, cette technique adaptée au numérique, a étoffé sa panoplie de réglages. En plus de la variation du couple diaphragme/vitesse (Mode AEB), les modes Bracketing au flash (FEB), de la profondeur de champs, de la balance des blancs, de l’histogramme, offrent une palette très étendue. Le principe est simple : il consiste à encadrer une image par au moins deux autre prises de vue décalant les réglages. Face à un contre jour léger, une série d’image intégrant une image surexposée, une autre sous-exposée encadrant une image exposée au mieux par le système serait préférable à un coup de flash. Si toute fois, l’emploi d’éclairage additionnel est le choix retenu, n’hésitez pas à user du bracketing au flash.

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Sous exposition à IL -1 Exposition à IL 0  Exposition à IL+1

Les peupliers version HDR après un bracketing et un recadrage pour casser cette dynamique verticale.
bracketing

Pourquoi mettre en œuvre LE BRACKETING ?

Le couple diaphragme/vitesse optimal est définit par la mesure de la lumière dans la scène. Différents paramètres influent sur le choix de ce couple, mais le résultat sera toujours un compromis pour obtenir la meilleure image possible. S’appuyer sur les algorithmes du boitier (qui nous trompe) est une assurance de réaliser des images correctement exposées.

Pourquoi le boitier nous trompe ? C’est tout simplement à cause du marketing qui exploite l’adage, bien ancré dans l’inconscient populaire, qui voudrait que : si une photo est belle c’est grâce à l’appareil photo. Qui ne s’est pas entendu dire : “ Ton nouvel appareil fait vraiment de belles photos !“ Les ingénieurs ont introduit dans les programmes des corrections automatiques inaccessibles à la racine du système. Ces paramètres correctifs sont souvent réductifs et savent quelquefois s’arranger avec la réalité.

Deux images d’une scène identique, donneront deux résultats différents suivant le matériel et la marque utilisée. La constante entre ces deux images c’est que le résultat est acceptable dans les deux cas. Mais si la recherche de créativité est le but de la démarche, mieux vaut choisir d’opérer des prises de vue avec bracketing.

Le bracketing AEB

Le plus utilisé de tous, mais à ne pas confondre avec la fonction de décalage du programme. La variation de diaphragme introduit une différence de profondeur de champs. Si le but recherché est d’étendre la plage de netteté, cette solution peut-être choisie. Pour éviter d’influer sur la PdF, lorsque le choix du diaphragme est arrêté, préférer le mode AV, qui permettra de choisir une vitesse différente. En photographie de paysage par exemple, cette méthode de travail est a privilégiée.

Bracketing au flash : FEB

Un fill-in au flash débouche les ombres. Mais l’exposition est difficile à maîtriser avec l’ajout d’une source lumineuse. Pour réaliser une image correctement exposée, le recours au bracketing est recommandé.

Un traitement HDR sur un bracketing de MaP combiné à un bracketing WBBBracketing de mise au point

Avoir plusieurs plages de nettetés, ou contrôler la profondeur de champs peuvent être utile pour ajouter à la compréhension de l’image. Pour optimiser ces paramètres, une série d’images avec des mises au point différentes, combinées à des variations de diaphragme donne une plage de résultat très étendue. En macrophotographie cette technique peut être intéressante. (voir image ci-contre)

Bracketing de la balance des blancs : WBB

Une balance des blancs bien réglée peut s’obtenir en “bracketant “ une série de balance différentes. La possibilité de choisir ensuite une dominante tonale qui s’adapte parfaitement au style d’image est utile quand l’éclairage est composé de sources multiples et de différentes températures de couleur. A noter le format de développement RAW offre le réglage de la balance des blancs sans perte pendant le traitement logiciel. (voir image ci-contre)

Bracketing de l’histogramme

Pour les amateurs de cette fonction disponible sur tous les bons boitiers, mettre en place cette technique, est une aide considérable. En effet il est tout à fait possible d’évaluer le résultat par l’histogramme. C’est même le seul moyen d’avoir un contrôle très précis de l’exposition. Se fier au rendu souvent flatteur, mais peu fidèle, de l’écran LCD n’est pas satisfaisant.

Bracketing de la sensibilité

Artistiquement un choix entre plusieurs sensibilités ouvrira des champs nouveaux. Mais attention, à manipuler avec précaution car la montée en artefacts sera un des principaux problèmes. Car contrairement à une pellicule argentique qui ajoute du grain à une image, la montée en sensibilité n’a pas la même incidence sur le résultat final. Les erreurs induite par cette pratique sont malheureusement très difficiles à retoucher.
Si la dimension purement artistique n’est pas l’objectif, préféré un bracketing AEB, moins nuisible.

En conclusion

Pour mettre en œuvre le mode bracketing, référez-vous au manuel du boitier. De toute façon, tous les modes ne sont là que pour assurer un confort d’utilisation. Toutes les manipulations et réglages sont accessibles manuellement.

En mode M, lorsque le cadrage et l’exposition sont déterminés, il suffit d’apporter des modifications sur le paramètre souhaité pour encadrer le réglage de base. Attention de ne pas atteindre les limites du matériel, surtout en matière d’ouverture. La sélection d’une cadence d’images en continues permet d’une seule pression de réaliser le bracketing complet.

Il reste une dernière partie : la post-production de l’image finale. La meilleure solution existante est le passage par un logiciel de création d’image HDR. D’ailleurs un très bon tuto sur ce sujet est en ligne sur le site. Le Hight Dynamic Range est un procédé d’une exceptionnelle puissance et surtout très facile à utiliser.

La combinaison d’un bracketing, avec un traitement HDR le tout avec un développement RAW des fichiers offre une palette de réglage pratiquement infini, et surtout dans un mode non destructif. Intéressant non !

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