Comment faire de la Macrophotographie

La macrophotographie

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Quel matériel à utiliser pour faire des macrophotographies :

Devant les nombreux objectifs et accessoires proposés pour faire de la macrophotographie, le photographe débutant a parfois du mal à faire son choix. Pour réussir une bonne image il convient d’utilisé le bon matériel.

Bonnettes, bagues allonge, soufflets, objectifs macro et zooms à position macro sont autant d’instruments à utiliser en macrophotographie.
En macrophotographie comme toute autre discipline, il convient donc de bien choisir son matériel selon le sujet à traité mais aussi de son expérience photographique.
Par exemple la photographie de fleurs n’impose pas autant de contraintes que celle des insectes plus ou moins vifs, autant sur le plan matériel que technique.

Choisir son premier objectif macro :

1106060431001331288277857Il existe énormément d’objectifs macro que l’on peut répartir en trois catégories :
Les focales basiques : 50 et 60 mm en 24×36, 40mm en APS-C ou 25 et 30 mm en Micro 4/3 ;
Les courts téléobjectifs : 90, 100 et 105mm en 24×36, 50 et 60 mm en APS-C et 50mm en Micro 4/3
Les longs téléobjectifs : 150,180, 200 mm (tous formats)

Sur le terrain, chaque type d’objectif macro convient à un type de sujet. Globalement les focales basiques sont parfaites pour les sujets statiques (fleurs…) car elles obligent à travailler à petite distance et sont plus adaptées aux forts grandissements.
Les courts téléobjectifs se prêtent aussi à la prise de vue d’insectes qui ont une tendance naturelle à prendre la fuite.
Les longs objectifs conviennent pour photographier des sujets plus farouches (libellules, frelons…)

Définitions :
 – Bonnettes : Une bonnette, qu'on peut appeler « lentille additionnelle » voire « lentille d'approche » (nomenclature Nikon), est une lentille convergente supplémentaire ajoutée à un objectif photographique. Elle permet d'utiliser un objectif fixe standard, un téléobjectif fixe ou un zoom pour la photographie rapprochée. On la visse devant l'élément frontal, comme un filtre.
Bagues allonge : Simple dispositif mécanique sans contenu optique, elle augmente le tirage de l'objectif et permet d'augmenter le grandissement pour une prise de vue « macro ». L'augmentation du tirage diminue proportionnellement l'ouverture photométrique, l'image s'assombrit.
Soufflets : Uniquement mécanique, c'est un accessoire souvent lourd et toujours encombrant. Le mouvement du soufflet est en effet guidé avec précision par un ou des rails. À la manière d'une bague allonge, il augmente le tirage et donc l'agrandissement possible en prise de vue « macro ». Son atout est de pouvoir faire varier ce tirage, en général entre 50mm et 150mm.

Les bonnettes et les bagues allonges sont les accessoires les plus abordables pour commencer la macrophotographie. Plus spécialisés et plus chers, les soufflets sont intéressant dès lors que vous maitrisez les bases de la prise de vue rapprochées. 

Difficultés de prises de vues et grandissement :

D’une manière générale plus le grandissement (= c’est le rapport entre les dimensions réelles du sujet photographié et celles de son image sur le rapport d’enregistrement utilisé (capteur numérique ou film argentique)) du sujet sur l’image est élevé, plus elle sera difficile à réaliser.En macrophotographie il y a deux problèmes techniques, la faible profondeur de champs et la difficulté d’éclairer convenablement le sujet.Plus on est proche du sujet, plus l’éclairage devient difficile à gérer.
En conséquence, un photographe débutant à tout intérêt à commencer la macrophotographie sur des sujets plus ou moins simple à traiter avec un investissement matériel modeste. Avec la pratique il sera en mesure d’aborder la macrophotographie sur des sujets plus complexes, plus petits.

Grandes fleurs et proxiphotographie:

Les fleurs plus ou moins grande sont parmis les sujets les plus populaires et les plus abordables en proxiphotographie. Elles présentent deux avantages, d’être esthétiquement attrayantes et d’avoir peu de contrainte à la prise de vue. Elles sont en effets un sujet immobile (s’il n’y a pas de vent) et ne nécessitent pas de forts grandissements quand elles sont photographiées dans leur ensemble. De plus, la plupart du temps la lumière naturelle est suffisante pour assurer une vitesse d’obturation suffisamment élevée pour éviter tout flou de bouger.
De ce fait, un matériel somme toute assez basique est tout à fait suffisant pour réaliser une belle image.

Petites fleurs, objets et sujet immobiles :

_NEF0191La bague allonge est un accessoire très utilisé en macrophotographie et abordable, une bague allonge est un tube d’une longueur prédéfinie dotée d’une monture avant de boitier. Elle s’intercale entre le reflex et l’objectif et permet donc d’augmenter le tirage afin d’abaisser la distance minimal de mise au point (un objectif normal monté sur une bague allonge perd alors la mise au point à l’infini) et obtenir un grandissement maximal supérieur à celui de l’objectif nu. Il est possible de mettre plusieurs bagues allonge pour obtenir divers grandissement avec la même optique.
Sur le terrain, les bagues allonges sont intéressantes pour photographier à des sujets proches de x1 des sujets statiques (le grandissement x1 est obtenu quand le tirage est égal à la focale de l’optique utilisée).

Plus cher mais plus polyvalent, l’objectif macro permet sans aucun accessoire le grandissement x1. Un objectif macro d’une focale proche de celle d’un objectif standard est parfait pour les sujets immobiles auprès desquels il est possible de s’approcher.

Grosses bêtes :

Les plus gros insectes tels les libellules et les frelons, mais aussi les grands papillons ne sont pas toujours facile à photographier même à l’aide d’un 100mm macro. Ils se laissent difficilement approcher. Face à ce type de sujet, il est préférable d’utiliser un objectif macro de grande focale (ex : 150mm à 200mm). Il est toujours possible de rajouter un bague allonge afin d’abaisser la distance minimale de mise au point.

Sujets minuscules = fort grandissement :

_NEF0026La photographie de sujets de très petites tailles, les fourmis, les moustiques et coccinelles exige d’obtenir un très fort grandissement, bien supérieur à celui à celui d’un objectif macro classique sans l’aide d’accessoires.
On utilise alors le soufflet, il se comporte comme un bague allonge dont l’extension est ajustable avec une ou deux molettes. Les modèles les plus élaborés intègrent également des fonctions de décentrements et de bascules pour jouer sur la profondeur de champs. S’il est possible préférez toujours un soufflet à décentrement et bascule à un modèle classiques aux possibilités clairement réduites. Du fait de leur utilités spécifique et de leur prix élevés, les soufflets ont presque disparu du catalogue des grandes marques. Toutefois certains fabriquant ont d’autres solutions : le Canon MP-E 65mm f/2,8 Macro permet d’obtenir un grandissement compris entre x1 et x5 sans accessoire. Cette optique particulière à mise au point manuelle est plus simple d’utilisation qu’un soufflet, mais ne dispose ni de bascule, ni de décentrement.

Lumière naturelle et éclairage artificielle :

La lumière naturelle, suffisante dans la plupart des cas, fait rapidement défaut aux grandissements supérieurs à x1 du fait du tirage mécanique et du recours à une petite ouverture de diaphragme pour avoir une profondeur de champs suffisante. Il existe néanmoins de nombreux modèles de flashs macro qui permettent de contrer le problème de l’éclairage du sujet.

Accessoires :

Outres les flashs macro, d’autre accessoires facilitent la vie au photographe qui traque les petites bêtes et autres minuscules sujets. Un trépied est utile voir même indispensable aux forts grandissements. Il faut choisir un modèle capable de descendre très bas (10cm au moins)  pour pouvoir travailler au ras du sol. Ajoutez un rail de mise au point ou deux montés en croix.

Dans un autre domaine, glissez dans votre fourre-tout un ou deux réflecteurs achetés ou fabriqué à partir d’une feuille de plastique ou de papier blanche, Un diffuseur à mettre entre la source de lumière et le sujet qui permet d’adoucir la lumière et atténuer les ombres porté.

 

Choisissez le point de vue : Jouer sur les perspectives :

En pleine nature, la plupart des sujets intéressant sont proches du sol, et donc situés à une hauteur inférieur du photographe. Le cadrage à hauteur d’œil produit une plongée très marquée sur le sujet. Certes cet angle de vue est acceptable, mais il est cependant utile de varier les plaisirs afin de briser la monotonie et produire des images dynamiques.

 

Travaillez à hauteur du sujet :

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En fonction du sujet et du terrain, accroupissez-vous à hauteur du sujet de manière à donner une direction proche de l’horizontale. Ce choix met le lecteur de l’image au cœur de la scène photographiée. Jouez également sur les lignes (tige de fleurs, toile d’araignée) de la scène photographiée pour guider le regard vers le sujet principal.

 

 

 

Magnifiez le sujet : Osez la contre plongée !

Sur le terrain, certains sujets comme les papillons ou les grandes fleurs se prêtent bien à la prise de vue en contre plongée. Bien maîtrisée, la contre plongée donne l’impression que le sujet est plus grand que nature. Elle participe donc à la mise en valeur du sujet.

 

Macro-compositions : Gérez lignes et plans :

En macrophotographie comme tous les autres domaines photographiques, composée une image ne se résume pas au seul choix du point de vue. La réussite d’une photo dépend du bon placement du sujet dans le cadre, mais aussi de l’accord visuel entre les lignes et la bonne gestion des plans successifs de la scène photographiée.

Valorisez le sujet principal 

_DSC0053(2)La première règle de la composition recommande de placer le sujet principal sur l’un des points forts de l’image (règle des quatre tiers). Toutefois, l’application de cette règles aboutis à des photographies très académiques, voir répétitives. Il importe également que les principales droites et courbes incluses dans le champ cadré guident l’œil du lecteur vers le sujet. S’il est possible, placez le sujet principal sur l’un des points de fuites, afin que les lignes de fuites convergent vers lui. Cette astuce contribue à la composition d’une image. Parallèlement, enlevez du cadre les éléments visuels perturbateurs ou peu esthétique (tiges cassées, fleurs fanées).

 

 

Gérez les plans successifs de l’image

Outre la gestion du plan sur lequel se trouve le sujet, accordez un très grand soin au traitement des autres plans de l’image.L’équilibre d’une composition est lié aux interactions entre ces différents plans. En fonction du sujet mais aussi du résultat recherché, jouez sur les accords ou les oppositions, autant au niveau couleurs que de densités, des lignes ou des formes des différents éléments visuels intégrés à l’image. Cette recherche d’équilibre dépend surtout de l’harmonie entre les différents éléments visuels intégrés à l’image.

Elément visuels et propriété de lecture

La manière dont l’œil du lecteur regarde les différents éléments d’une image est liée à leur nature mais aussi à la manière dont ils sont traités dans la composition. D’une manière générale, trois types d’éléments visuels sont remarqués.
Le premier regroupe les créatures vivantes (insectes et autres petites bêtes) qui forment très souvent le sujet principal d’une photographie.
Le deuxième réunit les éléments mobiles (ailles d’insectes ou feuilles soulevées par le vent).
Et en dernier viennent les objets complétement inanimés et inertes.
Compte tenu de cette logique hiérarchique entre les divers éléments d’une image, les êtres vivants en mouvement et bien placés dans la composition sont toujours lus avant leurs semblables fixes. Sur le terrain, la prise en compte de ces différentes notions est très utile au moment de composer l’image.

 

Donner l’ambiance : Lumière et contre jours

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La qualité de la lumière et le contraste définissent l’ambiance globale et l’atmosphère d’une image. Les lumières matinales ou de fin d’après-midi sont préférables à celles des heures les plus chaudes de la journée (entre 12h et 14h).

 

 

 

 

Contraste d’éclairage et mesure de lumière

En effet, quand le soleil est au plus haut, il produit des ombres très marquées et donne un contraste d’éclairage élevé qui va probablement dépasser la dynamique enregistrable sur un support photographique (émulsion argentique ou capteur numérique). Dans une telle situation, la solution est de baisser le contraste à l’aide d’un réflecteur, d’un diffuseur ou avec un flash pour déboucher les ombres.
A défaut de l’un ou l’autre de ces accessoires, il est nécessaire de sacrifier une partie du rendu des valeurs de l’image. Or, avec le numérique, des ombre bouchées et sans détail sont toujours mieux que des hautes lumières cramées et surexposées. Déterminez donc l’exposition de manière à préserver les hautes lumières de tout risque de surexposition.

Recherchez les éclairages rasants: 

C’est en début et fin de journée que la lumière naturelle est la plus belle. Le contraste d’éclairage est modéré et les rayons du soleil éclaire le sujet d’une lumière rasante, elle permet de souligner les contours et les textures.
Ces lumières flatteuses mettent le sujet en valeur et donne une atmosphère onirique, poétique, à l’image, d’autant plus forte que la plupart des teintes sont chaudes (jaune, rouge, orange). Il peut être parfois intéressant d’inclure dans le cadre une partie du soleil et de jouer ainsi sur les effets de silhouettes. Ce genre d’image s’accorde bien avec des sujets à la structure bien marqués (givre, rosé, tige florale).

Couleurs et monochromies

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Généralement on distingue les couleurs chaudes (jaune, rouge et orange) des teintes froides (vert, bleu et violet). En prise de vues, une astuce efficace consiste à jouer sur les oppositions ou les accords chromatiques, cette recette produit souvent des images fortes.

 

 

 

Oppositions et accords chromatiques:

Dans la nature, les trois couleurs du danger sont souvent le jaune, le rouge et le noir. Ainsi, la plupart des insectes toxiques, venimeux ou prédateurs affichent une ou plusieurs de ces couleurs. C’est le cas des guêpes, coccinelles mais aussi des salamandres ou de quelques serpents. Mais aussi des petites espèces, comme les mouches rayées, bien que totalement inoffensives, elles imitent des espèces dites dangereuse comme les guêpes.
Retenez que le rouge est immédiatement détecté par l’œil humain, c’est la couleur qui excite le plus l’œil. Tout élément rouge dans une image attire donc le regard.
Le jaune, une teinte très lumineuse, symbolise une certaine joie, et représente des idées nobles (vivacité d’esprit, honneur, loyauté).
Le noir, lié à la nuit et aux ténèbres est, par analogie, synonyme de mort et de tristesse, mais représente aussi l’élégance dans la société actuelle.
Quant au vert, couleur de la végétation, il excite un peu l’œil humain, sa vision repose notre cerveau. De plus le vert transporte l’idée de fraicheur, de vie et d’espérance. Cette couleur a une forte connotation positive.
Bien entendu, ces considérations sont que théorique, elles consistent cependant une base de réflexion parfaitement exploitable en macrophotographie.
Dans ce but, efforcez-vous de donner à vos images la plus belle harmonie chromatique.

 

Agrandissez le sujet : technique et méthode

En proxiphotographie et en macrophotographie, le grandissement utilisé est lié à la taille du sujet et au genre d’images recherchées. Il existe plusieurs manières pour photographier un même sujet. Or sur le terrain, les problèmes pratiques rencontrés sont toujours proportionnels au grandissement. Plus la prise de vues pose des problèmes techniques essentiels à la faible profondeur de champs et à l’éclairage du sujet, du fait la distance de travail assez courte.

 

Prise de vues et grandissement du sujet

D’une façon générale, un zoom équipé d’une position macro est suffisant pour s’initier à la proxiphotographie et faire de petits paysages. Cette optique permet de cadrer un champ d’une taille légèrement inférieur à une carte postale. Les cadrages les plus serrés sont faisables avec des bonnettes, des bagues allonges. Tous ces accessoires nécessitent un investissement plus ou moins abordable (de 10 à ~  200€).
Mais l’objectif macro est l’outil qui offre la plus grande souplesse d’utilisation (en atteignant directement le grandissement x1). Il est aussi possible d’aller bien plus loin grâce à l’utilisation d’un soufflet macro (ou un objectif comme le Canon MP-E 65mm f/2,8 1-5x Macro). Cette optique permet d’opérer entre les grandissements x1 et x5 sans accessoire.

Lumière naturelle et flash

Dans la pratique, la lumière naturelle est rarement suffisante pour éclairer un sujet dès que le grandissement x1 est dépassé. En effet, la perte de luminosité est proportionnelle au tirage mécanique qui augmente en fonction du grandissement obtenu. De plus, en macro, il est souvent nécessaire de fermer le diaphragme pour avoir une profondeur de champs suffisante. Le flash électronique permet de remédier aux insuffisances de la lumière naturelles.

N.B : Merci à Océane.D pour cet article, et ses photos. Voici son site http://pololaloub.wix.com/oceaned-photo

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