Retour au sommaire: Le Noir et Blanc
Création et noir et blanc en photographie sont intimement liés. La première image enregistrée fut une épreuve en noir et blanc. Cette discipline a acquis ses lettres de noblesse grâce à d’illustres photographes. Mais depuis l’invention de la pellicule souple, il n’y avait pas eu de grandes avancées. Le numérique a tout bouleversé sans pour autant rejeter les fondamentaux. Au travers de plusieurs articles sur la technique photo nous avancerons ensemble sur le chemin de la créativité en noir et blanc.
Le Noir et Blanc, Avant- propos
La couleur est présente partout dans notre environnement. Elle crée la diversité, mais aussi l’unicité. Elle donne beaucoup d’information pour la compréhension de l’image. Notre cerveau est habitué à voir la vie en couleur. Alors pourquoi photographier en noir et blanc ? Qu’elle est cette étrange pratique qui pousse des photographes à se passer de la couleur ?
Faire abstraction de la couleur en numérique !
A l’heure de la couleur reine, il n’est pas commun de faire la démarche pour voir le monde en niveaux de gris. L’appellation noir et blanc est un peu réductrice, car la palette va du noir au blanc. Les gris qui composent les tonalités intermédiaires devront remplacer avantageusement les variations de couleurs.
Mais cela ne suffira pas !
La force de l’image viendra de sa construction : les lignes directrices, le cadre, l’orientation de l’objectif, la profondeur de champs seront autant d’éléments à considérer pour réussir une composition en noir et blanc.
Donc voir en couleur n’est pas un problème !
En effet le processus de création d’une image monochrome passe par une prise de vue en couleur. Ce n’est qu’au moment du traitement que l’image passe en niveaux de gris. La prise de vue conditionne le rendu final ; elle est le premier acte de la chaîne de création. Il est impératif d’accorder le plus grand soin à la composition. L’absence de couleurs n’est pas un problème puisque c’est le but recherché. Elle obligera le photographe à rechercher des lumières et des cadrages différents.
Nous devrions commencer l’apprentissage de la photographie par le noir et blanc. La réduction de la gamme de couleurs, pour ne plus se concentrer que sur deux extrêmes et une variation, facilite la prise de vue. Encore que l’interprétation d’une image en couleur en une image monochrome n’est pas si facile. Mais avec quelques repères et un peu de travail ce n’est pas insurmontable.
Le noir et blanc implique une réflexion différente.
Elle oblige à voir le monde sous un éclairage nouveau. Mais ce n’est que du bonheur, car certains sujets sont sublimés dès qu’ils sont passés en noir et blanc. Le choix du sujet influx sur le résultat final, la manière de le traiter aussi. Le passage en noir et blanc se fera lors de la post-production. Les appareils photos numériques obtiennent de très bons résultats en couleur alors que le noir et blanc n’atteint pas la qualité optimale en sortie de capteur.
La prévisualisation est un exercice avec lequel il faut se familiariser. Le résultat final doit être le point de départ. Ce n’est pas évident de composer en vue d’obtenir une image différente que celle qui s’affiche dans le viseur. L’analyse de la scène donne toutes les informations nécessaires pour une bonne prévisualisation, encore faut-il savoir repérer ces éléments.
Mais cette étape indispensable évitera bien des désillusions. Car même avec de puissant logiciel les miracles ne viendront pas au secours d’une image de mauvaise qualité. La technique ne peut pas se substituer à ce travail, mais elle doit épauler avantageusement le photographe.
Des automatismes pour se concentrer sur l’essentiel…
La technologie simplifie la vie dans bien des cas : pousser un petit bouton qui déclenche plusieurs actions simultanées est désormais commun. Les automatismes ont pris la main aussi sur les boitiers photographiques pour le plus grand confort des utilisateurs. Il est aujourd’hui possible de faire ses premières images avec un reflex sans connaître le matériel. Grâce aux différents modes de prise de vue la technique n’est plus un problème.
Les programmes dédiés sont des programmes dit ‘‘de confort ‘‘. Ils sont utilisés dans des situations précises. A part le fait qu’ils simplifient les manipulations, ils n’ont pas grand intérêt pour le photographe qui recherche une certaine créativité.
Mes préférences vont vers les modes AV, TV, Manuel (priorité à la l’ouverture, à la vitesse ou mode manuel). L’utilisation du mode auto peut être une alternative, tout en gardant un œil sur les paramètres. Pour ceux qui n’ont aucune affinité avec la technique, cela permet de se concentrer sur l’essentiel : la composition.
Nous arrivons au terme de cette première phase : la composition, la lumière, les réglages sont optimaux, il ne reste qu’à déclencher. L’image figée dans la mémoire de l’appareil, la prochaine étape est la production d’un tirage.
La post-production un passage obligé.
La transformation d’une image numérique en image monochrome se fait par le biais de logiciels. Le format RAW est à privilégier ; il autorise la retouche des paramètres de prise de vue sans détruire les réglages d’origines. Avant de passer en niveaux de gris, l’image devra subir une batterie de réglages pour affiner le résultat. Cette préparation terminée, le passage au noir et blanc peut se faire.
De ces tâtonnements naîtrons surement de belles images.
Aborder le sujet de la photographie en noir et blanc c’est se transporter dans un univers inconnu. La vision d’une image couleur transposée en noir et blanc nous prive de certaines informations. De multiples essais seront surement nécessaires pour arriver au résultat optimal. Mais heureusement les logiciels de traitements d’images offrent des scripts pouvant constituer une base.
Photoshop avec lequel je travaille est si puisant qu’il m’étonne encore aujourd’hui. Le nombre de réglages qu’il autorise est tout simplement phénoménal. La puissance de ce logiciel vient de sa capacité à gérer le traitement par l’intermédiaire de calques de réglages très précis. (Je tiens à préciser que je n’ai aucune raison de citer ce logiciel plutôt qu’un autre, mais c’est celui avec lequel j’ai le plus d’affinité. D’autres solutions logicielles sont disponibles. Certaines sont même gratuites.)
La post-production révélera l’image finale. Le traitement numérique se fera par petites touches pour ajuster tous les paramètres. Encore une fois, il sera indispensable de pré visualiser le résultat espéré. Mais de tous ces tâtonnements naîtront de belles images, c’est sûr.
En conclusion :
« Essayez-vous au noir et blanc ! » C’est tout ce que je peux vous conseiller. Rien ne vous empêche de commencer à explorer l’univers du noir et blanc, l’essentiel étant de se s’amuser !
Le contenu de ces articles est inspiré de mon parcours photographique et n’engage que moi même. Malgré que je ne sois pas issu du sérail, j’ai acquis une solide expérience. Je mets cette expertise au service de ceux qui se passionnent pour la belle image.
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